Je vais aborder ici un sujet qui fâche....... les MYCOTOXINES dans les céréales et donc dans les croquettes que nous donnons à nos chiens.
Il y a quelques années, nous avons eu la surprise de constater que toutes nos chiennes restaient vides, alors que précédemment et avec les mêmes mâles, nous avions de belles portées, celà a duré plusieurs mois. Je n'ai pas tout de suite constaté une corrélation avec la derniére livraison d'une palette de croquettes, et le fait que mes chiennes restaient vides
J'ai donc recherché activement sur internet, si d'autres éleveurs avaient eu le même problème, et là j'ai trouvé un éleveur de labrador, qui était passé par là et avait découvert que les croquettes qu'il donnait à ses chiens contenaient de la ZEARALENONE, avec un taux important.
J'ai donc fait aussitôt analyser mes croquettes et stupéfaction, il y avait un taux élevé, et les conséquences étaient identiques à celles qu'il y aurait eu, si j'avais donné la pillule à mes chiennes !!!!
Changement immédiat de croquettes, et lors des saillies suivantes, tout est rentré dans l'ordre.
C'est comme celà que je me suis intéressée aux mycotoxines.
Il faut savoir que ces champignons se développent le plus souvent dans les champs, sur les céréales, ou dans les entrepots de stockage( celà dépend beaucoup des conditions climatiques). Ces champignons ne se détruisent pas à la cuisson et sont donc encore présents dans les croquettes, que vos chiens mangent.
Il en est de même d'ailleurs pour nous, sauf que pour les produits alimentaires destinés aux humains, il existe des normes, ainsi d'ailleurs que pour les animaux d'élevage destinés à la consommation humaine. Donc devinez ou vont les lots contaminés ???
Sachant qu'il n'existe aucune réglementation aujourd'hui qui impose des teneurs maximales pour les croquettes destinés aux chiens. Il existe juste des "recommandations" pour effectuer des analyses périodiques de leur produits. Cependant, quand on va sur le site de l'association SNAC qui procéde réguliérement à des analyses, force et de constater, que si, il y a analyses par les fabricants, celà ne va pas beaucoup plus loin, et n'empéche pas d'utiliser des lots contaminés dans la fabrication des croquettes.
Il ne s'agit pas de tomber dans la psychose, mais ce n'est pas pour rien, que ces dernières années, nos animaux de compagnie, viennent à souffrir des mêmes maladies que nous ( surpoids, cancer, allergies, calculs, sans parlez de la baisse de libido, ou de l'infertilité etc...). Ils sont aussi dépendant que nous de leur environnement alimentaire, malheureusement ils ne chassent plus.
Et sous couvert de mieux les nourrir, nous les intoxiquerons à petit feu, si nous ne prenons pas garde à ce que nous leur donnons.
Comme nous pouvons le faire pour nous même, avec les plats cuisinés industriels, trop chargé en tout( sel, huile de palme, glucose, colorants...). Mais heureusement nous avons une nourriture variée.
Nos chiens ne mangent pas une nourriture diversifiée, le choix que vous ferez sera déterminant, car il mangera toujours la même nourriture, tout au long de sa vie. Imaginez l'effet sur vous de plats cuisinés, 365j par an, tout au long de votre vie !!!
Et enfin pour clôturer ce chapitre, parlons du % de cendre brut, que l'on trouve dans les croquettes, qui s'appelle aussi matières inorganiques. Ce taux ne devrait pas excéder 3%, la plupart du temps, nous frisons les 10%.
Les effets là aussi sur le long terme sont désastreux surtout pour le foie et les dents.
En quoi consiste les cendres brutes, ce sont principalement les déchets d'animaux ne pouvant complétement disparaitre dans la cuisson ( plumes, os, ....) plus la viande est composée de déchets, plus le taux sera important.
Par contre cet indicateur apparait clairement sur les sacs de croquettes, à vous d'être vigilant.
Pour résumer les effets voici un tableau, pris dans la nombreuse documentation, portant sur le sujet. Ces effets ont été constatés sur des souris de laboratoire, exposées aux fameuses mycotoxines, mais aussi sur des autopsies faites sur des chiens, les cochons etc...
LES GRAVES MALADIES ET/OU DECES CAUSES PAR LES MYCOTOXINES
Principales mycotoxines rencontrées :
Groupe de mycotoxines
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Symptômes
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Aflatoxines
Valeur maxi pour produit alimentaire 4ug/kg
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Atteinte hépatique - Hémorragies - Carcinogenèses
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Immunodépression - Baisse de performances - Carcinogenèses
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Ochratoxines
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Diarrhées - Dysfonctionnement rénal avec augmentation de la consommation d’eau
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Baisse de croissance - Lésions du foie, des reins et de la vessie - Modifications hématologiques
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Zéaralénone
Valeur maxi pour produit alimentaire varie, suivant qu'il sagit de farines ou de céréales pour le petit déj-
de 50 à 200ug/kg
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Truie :
Œdème de la vulve et du vagin - Prolapsus vaginal ou rectal - Hypertrophie de l’utérus - Atrophie des ovaires - Diminution de la prolificité - Avortements - Infertilité - Retours en chaleur avec cycles décalés, refus de saillie.
Verrat
Tuméfaction de la chaîne mammaire - Œdème du prépuce - Atrophie testiculaire - Anomalie de semence
Porcelet
Inflammation voire nécrose de la vulve et de la chaîne mammaire - Splay leg - Mortalité sous la mère
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Trichothécènes-B
DONS
Valeur maxi pour produit alimentaire varie, suivant qu'il sagit de pates ou de céréales pour le petit déj-
de 500 à 750ug/kg
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Troubles digestifs (vomissements, diarrhées) - Anorexie - Hémorragies - Lésions buccales et dermiques
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Dépression immunitaire - Modifications hématologiques - Baisses de croissance - Augmentation de l’IC - Nécrose de la queue chez les porcelets (lait contaminé par T2)
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Fumonisines
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Œdème pulmonaire - Nécrose du pancréas
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Atteinte hépatique - Troubles sanguins
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QUELQUES AUTRES PRECISIONS SUR LES MYCOTOXINES
AFLATOXINES B1
Carcinogenèses - Atteinte hépatique – Hémorragies – Immunodépression - Baisse de performances - L'aflatoxine est une mycotoxine. Mais qu'est-ce qu'une mycotoxine ?
Les mycotoxines sont des substances produites par les moisissures, qui peuvent être toxiques ou nuisibles chez les animaux mais aussi chez les humains. Les mycotoxines causent des toxicités aiguës et chroniques. Certaines d'entre elles sont cancérigènes.
Quelques mycotoxines sont également muta - géniques (capables de causer des mutations) et tératogéniques (capables de causer des défauts de formation des embryons). L'aflatoxine B1 est le membre principal de la famille des mycotoxines et a un pouvoir cancérigène extrêmement élevé.
OCHRATOXINE A
Lésions du foie, des reins et de la vessie - Diarrhées - Dysfonctionnement rénal avec augmentation de la consommation d’eau - Baisse de croissance - Modifications hématologiques - L'ochratoxine A (OTA) est une mycotoxine produite par des moisissures des genres Aspergillus et Penicillium. C'est un contaminant alimentaire retrouvé essentiellement dans les céréales (blé, maïs, seigle, orge), mais aussi dans les abats et les viandes d'animaux nourris avec des aliments contaminés, ainsi que dans le café, le cacao, les haricots et les fruits secs. Après avoir éliminé toutes les causes possibles l'OTA est maintenant considérée comme l'agent causal principal de la néphropathie endémique des Balkans (NEB) - Il s'agit d'une tubulonéphrite interstitielle d'évolution lente, très souvent associée à des tumeurs du tractus urinaire. En plus de la néphrotoxicité et de la cancérogénicité, l'OTA est immunosuppressive, génotoxique, et tératogène, elle perturbe également le métabolisme glucidique et la coagulation sanguine. Mais les effets toxiques les plus à craindre sont la néphrotoxicité, la tératogenèse et la cancérogenèse.
TRICHOTHECENES
Troubles digestifs (vomissements, diarrhées) - Anorexie – Hémorragies - Lésions buccales et dermiques - Dépression immunitaire - Modifications hématologiques –
FUMONISISNES Nécrose du pancréas - Atteinte hépatique - Œdème pulmonaire - Troubles sanguins
ZEARALENONE
Diminution de la prolificité – Avortements – Infertilité - Retours en chaleur avec cycles décalés – Œdème de la vulve et du vagin - Prolapsus vaginal ou rectal - Hypertrophie de l’utérus - Atrophie des ovaires –
La zéaralénone (ZEN)
et ses métabolites ont une action oestrogénique. Les effets les plus directs concernent donc l’appareil reproducteur des mammifères, et peuvent être variables d’une espèce animale à une autre. Les porcs sont les plus sensibles - maiq pourtant ils possèdent 2 enzymes que ne possèfdent pas nos félin qui sont donc - et très logiquement - encore plus sensibles que les porcelets, animal servant de base aux Normes Européennes mais que ne respectent pas 98 % des Pets-Food. Car lees Normes pour nos animaux domestiques, chats et chiens, ne sont toujours pas édictées.
Les symptômes les plus marquants chez les porcs femelles sont un gonflement et un rougissement de la vulve, une atrophie des ovaires, des oedèmes du vagin et de l’utérus, des retards de venue en œstrus, voire des anœstrus, une réduction de la taille des portées. Chez les jeunes porcs mâles, la consommation de ZEN conduit à une féminisation avec atrophie des testicules et développement des glandes mammaires.Ils deviennet également stériles et c'est irrécupérable. Pour de nombreuses espèces animales et pour l’espèce humaine, les conséquences des effets oestrogéniques de la Zéaralénone se posent sur un terme plus long en raison de leur sensibilité moindre et du fait des faibles doses consommées habituellement. La zéaralénone a été soupçonnée d’être la cause d’apparition précoce de la puberté chez des enfants de Porto-Rico. La zéaralénone peut être génotoxique et immunotoxique à haute dose pour les humains également. Elle pourrait être cancérigène .
Les fumonisines
ont des effets marqués chez les porcs et les chevaux. Chez le porc, elles provoquent des oedèmes pulmonaires pouvant entraîner la mort des animaux et accessoirement des lésions du foie et du pancréas. Chez le cheval, elles sont f la cause de la leucoencéphalomalacie, maladie du cerveau pouvant conduire à la mort. Les autres effets touchent le rein et le système cardiovasculaire, particulièrement chez les rongeurs. Evidemment les félins et canins sont encore plus sensibles. Voir le rapport de l'AFSSA de Décembre 2006.
Les fumonisines sont faiblement absorbées dans l’intestin des animaux mais distribuées rapidement aux tissus. Des métabolites peuvent se retrouver dans le foie et les reins de certaines espèces comme les félins à qui il manque 2 enzymes pour les éliminer.
Elles ont été récemment soupçonnées d'être cancérigènes pour l’appareil urinaire des mammifères, mais l’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer (IARC) ne les positionne que dans le groupe 2B (absence d’évidence chez l’homme mais des évidences chez l’animal).
Le désoxynivalénol (DON)
C’est un trichothécène dont l’effet principal est la diminution de la consommation d’aliment chez le porc. Celle-ci serait causée par une mauvaise assimilation des acides aminés par les cellules de l’animal, entraînant via un excès de tryptophane circulant dans le sang une augmentation de la sérotonine sanguine qui agit sur le centre cérébral de la satiété. Cette diminution de consommation s’observe principalement chez les porcs, notamment chez les jeunes, et dans une moindre mesure chez les volailles.
A trop forte dose, le DON fait vomir ; d’où son surnom de vomitoxine. Les autres effets du DON sont variés , et s’inscrivent dans la toxicologie à long terme (chronique).
Le DON agit sur le système immunitaire des mammifères et des oiseaux. Chez l’homme, son action toxique affecterait les lymphocytes *T *et réduirait la capacité de phagocytose des macrophages, affaiblissant de ce fait la capacité de défense des individus, notamment des plus vulnérables (comme les jeunes enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées). Chez le porc, il augmente la teneur en immunoglobulines *A*, ce qui est toxique pour les reins. Le DON agit également sur les fonctions du foie, ce qui affecte la dégradation et l’élimination des toxines par l’organisme.
Parmi les autres trichothécènes qui peuvent être trouvées dans les céréales françaises, les formes acétylées du DON (3aDON et 15aDON) semblent aussi toxiques que le DON mais ne sont en général présents qu’en faibles quantités. Le nivalénol (NIV), consommé à forte dose par des rongeurs peut avoir des effets génotoxiques, embryotoxiques, immunodépressifs et peut diminuer la consommation.
Les trichothécènes du groupe A sont plus toxiques que ceux du groupe B et se rencontrent peu dans les céréales françaises. Les plus susceptibles d’être trouvées sont la toxine T2 et sa forme dérivée HT2. A très forte dose, la toxine T2 entraîne chez les animaux, notamment chez les jeunes, une série de manifestations diverses : sous consommation, nécrose des épithéliums (peau et muqueuse de l’appareil digestif), hémorragies, hypotension. Une consommation prolongée peut avoir un effet immunodépresseur et un effet hématotoxique (réduction du nombre de leucocytes).
Vous pouvez consulter sur le web, tous ce qui tourne autour de l'alimentation naturelle du chien en cherchant B.A.R.F.
OU faire le choix de donner des croquettes sans céréales, ou avec des céréales ancestrales.